Quelle est la réglementation pour construire un bunker privé dans son jardin ?

Guerre, tensions internationales, climat anxiogène… Et, si la sécurité ultime se cachait sous nos jardins ? Les bunkers, autrefois réservés aux militaires, séduisent de plus en plus de particuliers.

Alors que le contexte politique mondial est plutôt anxiogène, un certain type de construction est en vogue actuellement. Est-ce la guerre en Ukraine qui s’enlise, ou le conflit au Moyen-Orient qui s’embrase, je l’ignore, mais les bunkers, que l’on appelle aussi abri antiatomique, sont prisés des particuliers ? L’idée peut paraître saugrenue, mais c’est pourtant la réalité. Selon Olivier Pacaud, Sénateur de l’Oise, la protection contre un conflit nucléaire est à peine supérieure à 0 % en France quant elle est de 40 % en Norvège, dans cette question au Sénat. Par exemple, je ne sais absolument pas si un abri antiatomique se trouve près de chez moi, et je pense que vous qui me lisez l’ignorez aussi. Alors construire un bunker dans son jardin : fantasme survivaliste ou réelle précaution ? Creusons un peu le sujet (sans mauvais jeu de mots).

Notre voisin Suisse est, lui, protégé !

Alors que la Suisse est un pays neutre en termes de conflit armé, mais géographiquement très enclavé, il dispose de 300 000 abris antiatomiques. Ces derniers permettraient à la totalité des citoyens suisses, voire quelques frontaliers, de se protéger en cas d’attaque nucléaire. Dans les 1960, alors que l’instabilité régnait entre les États-Unis et l’URSS, à l’apogée de la Guerre Froide, la Suisse avait choisi la prudence. Ainsi, en Suisse, chaque nouvelle construction doit inclure un abri avec des normes très strictes : porte blindée, système de ventilation autonome, etc. Aujourd’hui ces abris font office de cave ou de lieu de stockage, néanmoins ils existent et pourraient être utilisés en cas de conflit nucléaire.

Un abri antisinistre en Suisse.
Nos voisins Suisses ont de nombreux bunkers et abris disséminés partout sur leur territoire. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Et en France, on en est où ?

Comme je vous l’ai dit en introduction, la France compte à peine 1 000 bunkers pour le pays entier et encore, ils appartiennent pour la plupart à l’armée. Si un conflit nucléaire venait à se dérouler, disons qu’on est un peu dans la m… ! Néanmoins, le marché évolue et, depuis 2022, les demandes explosent, notamment auprès de fabricants spécialisés comme Bünkl ou Artémis Protection. Je vous l’accorde, il faut disposer d’un sacré budget (50 000 € au bas mot) et de suffisamment d’espace pour le creuser. Loin du cliché du survivaliste reclus dans son sous-sol, ces installations séduisent désormais des familles souhaitant anticiper le pire… avec un brin de pragmatisme (et beaucoup d’économies).

Construire un bunker chez soi : ce que dit la loi

Ce n’est pas de la science-fiction et il est bien entendu possible de construire un bunker en respectant quelques consignes. Si vous envisagez sérieusement de creuser votre jardin, sachez que la construction d’un bunker est encadrée par les mêmes règles qu’une annexe enterrée. Ainsi, moins de 5 m², aucune autorisation nécessaire, de 5 à moins de 20 m² : une simple déclaration de travaux suffira. Au-delà, il faudra passer par la case permis de construire. Sans oublier les impôts : votre abri sera soumis à la taxe foncière et, à la taxe d’aménagement. Un détail qui pourrait refroidir quelques ardeurs !

L'entrée d'un ancien bunker militaire.
En France, moins de 1000 abris sont recensés en cas d’alerte nucléaire. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Quoi qu’il en soit, un détour par le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de votre commune est indispensable avant de sortir la pelle. Et vous, seriez-vous prêt à creuser votre propre abri antiatomique, ou trouvez-vous cette tendance totalement excessive ? Ce sujet vous intéresse ? N’hésitez pas à nous donner votre avis, ou à partager avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

2 commentaires

  1. Et si mon terrain dispose déjà d’une construction enterrée (en l’occurrence, il s’agit d’une grande et ancienne fosse sceptique maçonnée – quasiment une piscine enterrée de 80m2 sur 2m de hauteur), est-il nécessaire de demander des autorisations pour l’aménager ?
    @+

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    1. Non du tout déjà existants .
      Et même pourquoi le déclarer quand ont connais nos élus qui sont nos voisins .
      Et qui reste un père ou une mère .
      Ils seront près à tout

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