Que ce soit les accidents de la route ou domestiques, ils arrivent plus vite qu’on ne le croit. Une seconde d’inattention, et c’est le drame ! Mais qu’il est difficile de se concentrer sur plusieurs choses en même temps ! Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’il est aujourd’hui interdit d’utiliser son téléphone au volant, pour limiter justement les facteurs qui peuvent nous déconcentrer de notre conduite.
Eh bien sachez que ce genre de phénomène porte un nom précis. Lorsque nous sommes dans une situation ou nous devons faire attention à plusieurs choses à la fois, notre système cognitif connait une surcharge. Cette surcharge va bloquer le traitement des informations effectué par notre cerveau. Le phénomène en question se nomme tunnel cognitif, et est également connu sous le nom de cécité d’inattention.
Les causes de ce phénomène
Pour mettre en évidence ce type d’action, certains psychologues utilisent une technique bien connue afin de démontrer que lorsque nous sommes concentrés, nous faisons moins attention au monde qui nous entoure, même aux détails les plus insolites ! Dans cette expérience, on demande à des spectateurs de compter le nombre de passes effectuées lors d’un match basket; bien concentrés à n’en rater aucun, aucun de ces spectateurs n’a remarqué l’homme déguisé en gorille qui se promèenait sur le terrain depuis le début du match (vidéo de l’expérience en fin d’article). Comment l’expliquer ?
Chaque information traiter par le cerveau doit tout d’abord être captée par nos sens. Pour cela, des stimuli externes sont désignés par notre mémoire sensorielle. Mais il arrive que des « interférences » se créent entre le moment où les informations sont captées et le moment où celles-ci arrivent à notre cerveau. Ces « interférences » peuvent avoir trois causes différentes:
- La première est la mémoire implicite: elle-ci survient lors de situations banales de notre quotidien; nous avons tellement l’habitude de la faire que nous pensons à la situation analogue plutôt qu’à celle présente.
- La deuxième cause est la faiblesse du stimulus: bien que notre cerveau perçoive l’information, celle-ci n’est pas assez surprenante pour nous faire réagir.
- Enfin, la dernière est le manque d’attention: en rassemblant toute notre concentration sur une seule et même chose, nous ne percevons tout simplement pas les autres stimuli.
La mémoire sensorielle ne serait pas la seule partie de notre cerveau qui s’implique dans ce phénomène
Afin de remarquer la moindre chose qui nous entoure, bon nombre des parties du cerveau s’activent. Cependant, pour ce qui est du tunnel cognitif, seule quelques-unes d’entre elles entrent en action, et ces différentes régions de notre cerveau sont nos cortex pariétaux jusqu’à notre amygdale ainsi qu’une partie de notre cortex frontal. Ces zones sont stimulées et entrent en activité pour traiter l’information reçue et permettre sa compréhension et sa prise de conscience.
Toutefois, ces parties s’activent quand il s’agit d’une action à laquelle nous sommes préparés; quand un évènement inattendu se produit, ces régions n’interviennent pas dans le traitement des données, qui ne sont tout simplement ni traitées, ni prises en compte. Raison pour laquelle nous sommes capables d’ignorer royalement nos enfants lorsque nous sommes penchés sur la rédaction d’un message, ou d’un article…