Nous connaissions déjà l’autocollant « Stop Pub », qui permettait aux particuliers de renoncer à la distribution de publicités papier dans vos boîtes aux lettres. Ce qui, de fait, impliquait que les propriétaires, ne disposant pas de cet autocollant, acceptaient de recevoir les publicités…
Avec l’autocollant « Oui Pub » cela aurait donc l’effet inverse, puisque seules les boîtes aux lettres le portant seraient distribuées en publicités. Ce dispositif, qui entre dans le cadre de la Loi Climat et Résilience, vise à interdire la distribution d’imprimés publicitaires non adressés: pas d’adresse postale, pas de distribution forcée donc, sauf si l’on donne son accord via l’autocollant Oui Pub ! Et pour lancer ce dispositif, le Ministère de la Transition Ecologique en appelle aux collectivités locales. Explications.
Des milliers de tonnes de papiers gâchées
Selon le ministère de la transition écologique, en 2019, plus de 894 000 tonnes d’imprimés publicitaires non adressés étaient distribués. Et d’après une enquête de l’ADEME, une grosse part de ces publicités partent à la poubelle sans même avoir été lues.
L’expérimentation de l’autocollant Oui Pub répond à un constat et à une responsabilité citoyenne de plus en plus forte vis-à-vis du gaspillage. De plus, cet autocollant, s’il se généralisait, permettrait également de réduire les charges des communes sur le traitement des déchets.
Lors de cette expérimentation, seuls les propriétaires installant le Oui Pub recevront donc des publicités. Cela permettra de connaître l’impact environnemental de la réduction des imprimés publicitaires. Mais bien d’autres critères seront étudiés, comme l’impact sur les emplois (des distributeurs) et le comportement des consommateurs. En clair, est-ce que recevoir la publicité des dernières nouveautés high-tech entraine une augmentation des ventes ou pas ?
Comment candidater à cette opération Oui Pub ?
Pour les collectivités territoriales volontaires, il faudra candidater par mail à l’adresse suivante : experimentation.ouipub@ademe.fr. L’ADEME sélectionnera 15 collectivités dont la population ne doit pas excéder 10% de la population française totale. Le dispositif devra être mis en place pour une durée de 3 ans et les collectivités pourront se faire accompagner financièrement pour bénéficier de la mise en place, du suivi et de l’évaluation du dispositif. Les candidatures seront à envoyer avant le 26 novembre 2021 pour débuter l’expérimentation en début d’année 2022.
L’évaluation du dispositif Oui pub
Plusieurs indicateurs seront pris en compte dans ce dispositif:
- L’impact environnemental, avec l’évolution des flux d’imprimés non adressés et la quantité jetée ensuite. Et l’impact que cela pourrait avoir si toutes ces publicités passaient au numérique.
- L’impact économique pour les collectivités et les enseignes, à savoir la réduction des coûts publicitaires pour les ces dernières. Mais également, la réduction du coût du traitement des déchets pour les collectivités.
- Le niveau de compréhension, de satisfaction et d’adhésion par rapport au public: les habitants des collectivités concernées seront-ils prêts à jouer le jeu?
Et les sociétés de distribution? Respecteront elles l’interdiction de distribuer dans les boîtes sans OUI PUB ? Il va probablement falloir envisager un temps d’adaptation, et de compréhension, car pour avoir un autocollant STOP PUB sur notre boîte aux lettres, on peut se demander s’il sert à quelque chose !
Pourtant, depuis le 1er janvier dernier, les distributeurs qui déposent dans les boîtes Stop Pub encourent une peine de 7500€ d’amende. Il y a donc un peu de travail pour que ce Oui Pub soit respecté, et donc que les autres boîtes aux lettres ne reçoivent aucune publicité.
En attendant, vous pouvez toujours vous procurer l’autocollant Stop Pub auprès de certaines mairies ou par vos propres moyens. Cela réduira malgré tout les déchets papiers dans votre environnement proche.
Oui parceque derrière toutes ces pubs il y a des emplois : imprimeurs, publicitaires , distributaires et tout sur internet pas sur que l empreinte carbone soit inférieure
Oui à la pub dans les boites aux lettres, sinon comment être informé des nouveaux produits ? Avec le papier, on a un support consultable à tout moment, sans électricité, sans manipulations pénibles pour retrouver un article. Je peux découper les photos de ce qui m’intéresse et les emporter dans mon sac pour mes courses. Par internet, c’est fastidieux, il faut avoir l’appareil, ouvrir la session, la page, déchiffrer et zoomer sur les photos. Prendre en photo les articles pour les chercher sur son téléphone, dans le magasin, bref c’est plus simple sur papier. Et ne recevant plus les catalogues « Carrefour », à l’heure actuelle, je ne sais pas ce qu’ils ont en promo, ce qui ne m’incite pas à faire la route pour aller chez eux.