Temu, la « fast fashion » et les « pulsions d’achat » dans le viseur des députés Français

Connaissez-vous vraiment la Fast Fashion ? Temu et Shein sont au cœur d'une controverse qui secoue l'industrie textile. Découvrez pourquoi ces géants de la mode rapide suscitent autant d'interrogations !

Vous avez peut-être déjà entendu parler de « Fast Fashion » et peut-être même, pratiquez-vous cette tendance sans le savoir. Les géants de la Fast Fashion, que l’on pourrait traduire par « mode rapide », se nomment Temu ou Shein, et vous les connaissez forcément. La Fast Fashion, c’est acheter des vêtements, à très bas prix, fabriqués en Asie, que l’on peut facilement remplacer par un autre sans dépenser une fortune. Des chemisiers à 3 € ou des chaussettes à 0,50 centime, Temu et Shein écrasent littéralement les prix avec des vêtements qui ne sont pas toujours qualitatifs. Certains parlent même de vêtement « one shot » que l’on ne porte qu’une seule fois. Pour la première fois en France, une telle entreprise est dans le viseur des députés français qui estiment que la fast fashion est un fléau pour l’environnement, et pour les fabricants français. Mais, quelles sont les raisons qui font de Temu, une entreprise indésirable ? Décryptage.

Pourquoi ces entreprises intéressent les députés Français ?

Dans une proposition de loi de l’Assemblée nationale, portée par le groupe Horizons, les députés entendent légiférer sur les dérives de la fast fashion. Adoptée le 14 mars dernier, cette proposition vise à limiter l’impact environnemental de ces vêtements produits en Asie. Dans les faits, ces acteurs de la fast fashion se verront imposer un « malus écologique » sur chaque vêtement. Ainsi, pour un t-shirt, vendu 5 €, les entreprises concernées, devront verser un malus de 5 €. Ils espèrent de cette façon encourager les consommateurs, à acheter un t-shirt fabriqué en France, vendu 10 € plutôt que l’article venu d’Asie, au même prix.

Temu et Shein, deux entreprises dans le viseur des autorités.
Temu et Shein, deux entreprises dans le viseur des autorités. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Temu, le succès fulgurant, mais pourquoi ?

L’année dernière, Temu, qu’il faut prononcer ti-mou, était encore inconnue sur le marché français. En effet, cette application a fait son apparition sur nos smartphones en avril dernier. Propriété du géant chinois Pinduoduo, la plateforme propose des prix qui défient toute concurrence, la plupart d’entre eux, étant vendus moins de 1 € ! Et, sur Temu, on y trouve de tout, de l’outillage à la cuisine, en passant par les vêtements ou les accessoires informatiques. De plus, Temu possède des techniques marketing hyper agressives, et propose sans cesse des réductions, des jeux, des partenariats avec des influenceurs, et une présence constante sur TikTok notamment. Surnommé « le boucher des prix », Temu est la première application gratuite en nombre de téléchargements en France cette année.

Temu, grand sujet de polémique à travers le monde !

La marque Temu est sous les projecteurs, et pas seulement en France. Outre-Atlantique, la société d’analyse américaine Grizzly Research la qualifie de « menace pour les États-Unis ». Cette application chinoise est accusée d’abriter un logiciel espion qui collecte massivement les données personnelles de ses utilisateurs. Selon l’enquête américaine, des efforts considérables ont été déployés pour dissimuler les intentions malveillantes de ce logiciel intrusif. De plus, des révélations de CNN au printemps dernier ont mis en lumière le fait que Pinduoduo aurait pu accéder aux données des utilisateurs Android sans leur consentement, ajoutant à la controverse.

Hormis cela, Temu est fortement soupçonnée de bénéficier du travail forcé des Ouïghours. Face à ces allégations, l’entreprise tente de rassurer ses clients par le biais d’un porte-parole. Celui-ci affirme que Temu a mis en place des systèmes spécifiques pour contrôler et réagir rapidement aux problèmes de qualité et de sécurité [CQFD]. Et, vous ? Êtes-vous adeptes de la « Fast Fashion » ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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