Coup dur pour cette jeune cliente d’une branche de CIC à La Rochelle. Elle a été victime d’une arnaque « au virement immédiat » qui lui a valu un découvert de plus de 40 000 euros sur son compte bancaire. Les faits remontent à début novembre, mais n’ont été rendus publics que récemment par l’association Banque-Infos-Recours (BIR).
Victime d’une de ses connaissances
Selon les explications de Sébastien Alaire, président de l’association BIR, la jeune femme s’est fait arnaquer par une de ses connaissances explique le site ActuLaRochelle. Les faits se seraient déroulés comme suit : l’arnaqueur a secrètement déposé sur le compte bancaire de la victime deux chèques d’un montant total de 88 000 €. Quelques jours plus tard, il est revenu, muni des coordonnées bancaires de la victime, pour demander à la banque d’effectuer un virement vers un autre compte.
Si l’établissement a accepté d’encaisser les deux chèques, l’un d’entre eux a finalement été rejeté en raison d’un solde insuffisant. Par contre, la banque a tout de même validé le dernier chèque et a débité le compte de l’étudiante alors qu’elle ne possédait plus d’argent. En conséquence, la victime se retrouve actuellement avec 42 000 euros de découvert bancaire. Une réalité qui est plutôt complexe pour elle étant donné que ses revenus avoisinent seulement les 1000 € par mois !
Un manque de vigilance ?
Contrariée par la situation, la jeune femme a demandé de l’aide auprès de l‘association Banques Infos Recours (BIR) dans l’objectif de défendre ses droits et être acquittée ainsi des charges pouvant peser sur elle.
Un appel auquel Sébastien Alaire et son équipe ont répondu. Pour cette organisation à but non lucratif qui vise à préserver l’intérêt des clients des établissements financiers, la victime est totalement innocente. « La banque a un devoir de vigilance surtout quand des mouvements inhabituels de fonds se produisent », regrette le président de BIR.
Il faut savoir que lors de l’encaissement des chèques, la banque n’aurait pas vérifié la signature aux dos de ces derniers. L’arnaque au « virement immédiat » est une pratique qui tend à gagner du terrain en France. Selon les explications de Sébastien Alaire, l’escroc insiste souvent sur la vitesse de traitement de l’opération. En accélérant le processus, il profite du délai d’attente assez long (jusqu’à 14 jours) entre l’encaissement et la validation finale du chèque pour réussir son coup.