Les téléchargements illégaux deviennent de plus en plus courants. Mais parmi les victimes de ces téléchargements, une en particulier ne s’est pas laissé faire. Quoi de pire de voir une autre entreprise s’approprier notre travail ? Qui plus est de manière illégale ! Le constructeur japonais Nintendo n’est pas à son coup d’essai.
Après le procès contre le distributeur de ROMs ainsi que les 2,1 millions de dollars d’amende, Nintendo a décidé de s’attaquer à Dstorage, une entreprise française hébergeant le site 1fichier.com. Une plateforme d’hébergement de fichiers populaire qui hebergait fut un temps les fichiers de Zone Téléchargement et Extreme Download.
Nintendo veille qu’on se le dise !
Le constructeur japonais Nintendo a récemment découvert que des utilisateurs hébergeaient des copies de jeux Nintendo piratées sur le site 1fichier.com. Après plusieurs demandes de la part de Nintendo, l’entreprise Dstorage n’a pas jugé bon de supprimer les fichiers illégaux que contenait son site.
Malheureusement pour l’entreprise française, Nintendo a annoncé que le tribunal judiciaire a jugé coupable Dstorage et l’a condamné à payer 935 500 euros d’amende « à titre de dommages et intérêts ». De plus, ce même tribunal affirme que les sites comme 1fichier.com doivent agir lorsque des fichiers illégaux sont présents sur leur plateforme.
L’entreprise Nintendo félicite aujourd’hui la décision du Tribunal judiciaire de Paris. En effet, la reconnaissance de la responsabilité de Dstorage est nécessaire, pas seulement dans cette affaire, mais aussi pour toute l’industrie du jeu vidéo.
Le message que Nintendo fait passer est clair :
« En refusant de bloquer l’accès à des contenus tels que des copies non autorisées de jeux vidéo nonobstant une notification préalable, les fournisseurs de services d’hébergement partagé tels que Dstorage (1fichier) engagent leur responsabilité en vertu du droit français et sont tenus de retirer ou de rendre impossible l’accès à de tels contenus. Les services qui ne se conforment pas à la loi peuvent être condamnés à verser dommages et intérêts aux titulaires de droit dont les droits de propriété intellectuelle ont été violés. »
Le développeur de jeux vidéo japonais invite désormais les consommateurs à ne pas télécharger de copies piratées des jeux vidéo Nintendo, ou encore de consoles de jeux Nintendo, afin de ne pas nuire aux fonctionnalités et à l’expérience des produits Nintendo. L’entreprise Nintendo soutient également les développeurs de contenus logiciels innovants en encourageant le développement et la créativité.
Même un éventuel appel risque de ne rien changer
L’entreprise française Dstorage peut toujours essayer de faire appel de cette décision. Mais en s’attaquant à une entreprise comme Nintendo, les chances que l’issue de cette affaire lui soit favorable sont très faibles. En effet, le constructeur japonais ne se laissera sûrement pas faire et continuera de lutter contre le piratage de ses jeux et à s’attaque aux petits développeurs comme Dstorage. Mieux vaut ne pas se frotter à l’entreprise japonaise…