Qui a dit que seuls l’Europe, les États-Unis ou encore la Chine avaient le potentiel pour construire des voitures électriques ? Le Moyen-Orient aussi semble également parti pour se faire un nom dans le secteur. La preuve avec Oussama Touaba : ce jeune et brillant ingénieur d’origine algérienne a imaginé et conçu une petite voiture électrique 100 % « made locally ».
Des caractéristiques intéressantes : Âgé de 31 ans, Oussama Touaba est chercheur au Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) à Alger. Il y a trois ans, il a présenté un prototype de voiturette électrique lors de l’édition 2017 du Salon national des produits de la recherche scientifique.
Nous avons affaire à une adorable petite voiture d’une longueur de 2,5 m et qui ne peut accueillir que deux personnes (le chauffeur et un passager) à son bord. Le véhicule présente également la particularité d’être extrêmement légère, car sa structure entièrement fabriquée en aluminium lui confère un poids plume de 200 kg seulement. Sous le capot, il embarque deux moteurs d’une puissance de 1,7 chevaux qui offrent une vitesse maximale de 40 km/h.
Une solution de transport écologique
À l’heure où il est devenu impératif de limiter les émissions de CO2, les voiturettes électriques se présentent comme une des meilleures solutions pour circuler rapidement et écologiquement en zone urbaine. Mais plutôt que d’en importer de l’étranger, Oussama Touaba s’est dit que ce serait mieux d’en fabriquer une localement !
Lors d’une conférence de presse, l’ingénieur a particulièrement insisté sur le côté écologique de sa voiture électrique 100 % made in Algérie. Il a soutenu un taux de pollution de 0 % en affirmant que le véhicule n’émet aucune trace de CO2. À termes, il prévoit même d’améliorer le système d’alimentation de la voiturette pour qu’elle puisse fonctionner à l’énergie solaire.
Un avenir commercial prometteur
La voiturette d’Oussama Touaba est déjà brevetée auprès de l’Institut National de la Propriété industrielle (INAPI). L’ingénieur a de grands projets pour son invention : il espère notamment séduire les investisseurs pour trouver le financement nécessaire pour passer à la vitesse supérieure. Il ambitionne en effet de lancer une production à grande échelle de sa voiturette électrique. D’abord conquérir le marché algérien, puis ce sera le tour de l’Europe, les États-Unis ou encore les pays asiatiques, pourquoi pas ? Pour ce qui est du prix, Touaba estime que la voiture pourrait coûter dans les 700 000 dinars algériens (un peu moins de 4 800 euros).