À l’heure où les économies d’énergie deviennent absolument indispensables pour notre porte-monnaie, mais également pour l’environnement, nous cherchons des solutions basées sur les sources de production renouvelables. Il en existe une que nous oublions assez souvent, c’est la force musculaire. Sur le même principe qu’une dynamo pour éclairer un phare de vélo, il est possible de fabriquer un vélo générateur d’électricité. Concrètement, cette énergie gratuite est peut-être la plus écologique, même s’il faudra donner de votre personne pour vous éclairer ou charger votre Smartphone, comme le font déjà les élèves du lycée Condorcet de Saint-Maur-des-Fossés (94). Alors, comment construire votre vélo générateur et disposer d’électricité totalement gratuite ? Suivez le guide, on vous explique tout !
Quels matériaux sont nécessaires à la construction d’un vélo générateur ?
Dans l’explication qui va suivre, l’idée n’est pas de chauffer votre maison, ni de faire tourner tous vos appareils électriques en pédalant. Le but est de construire un vélo générateur avec des objets que vous pouvez facilement trouver et qui ne vous coûteront pas le prix d’un générateur ou d’un groupe électrogène. Cet appareil pourrait servir à votre adolescent, par exemple, pour charger son Smartphone en rentrant du lycée le soir. Le matériel nécessaire est donc le suivant :
- Un vélo mécanique, comme celui qui est abandonné dans votre garage.
- Un support de vélo.
- Un moteur électrique 24 V DC ou celui d’un scooter.
- Un chargeur de batterie DC-DC (type 300 W 20 A).
- Une batterie de voiture 12 V.
- Un onduleur DC-AC (type 400 W).
- Des fils électriques.
- Un multimètre.
Étape 1 : fabriquer le support arrière
Puisqu’il ne s’agit pas de se déplacer, mais de pédaler pour générer de l’électricité, vous aurez besoin de poser le vélo sur un support. Le support arrière coûte environ 50 € et il est préférable de l’acheter pour plus de stabilité et de sécurité. Vous pouvez aussi récupérer le support d’un vélo d’appartement par exemple. Pour le support avant, il suffit de créer un T avec des tasseaux et des planches, puis d’y glisser une tige filetée qui supportera le vélo. Quant à la hauteur, il faudra veiller à la rendre semblable à celle d’un vélo classique pour conserver un certain confort d’assise et de pédalage.
Étape 2 : l’installation du vélo et du moteur
Inutile évidemment d’acheter un vélo neuf pour fabriquer votre générateur, un vieux vélo sans roues peut même être adapté à ce petit upcycling ! Pour un meilleur confort, veillez tout de même à ce qu’il ait une selle et un pédalier en état de marche. Pour ce qui est du moteur, le choix dépendra de votre installation. Vous pourrez combiner la roue arrière avec un moteur par friction ou la chaîne avec un type de moteur différent. Nous choisirons l’option roue avant, la plus simple à mettre en place, même si elle s’avère un peu moins efficace. Il suffit donc de trouver un moteur avec un galet qui assurera la connexion avec la roue. Avec seulement quelques plaques d’aluminium, une charnière et un peu de bon sens, vous pouvez facilement créer un support réglable pour votre moteur afin d’affiner la taille de l’interface entre les roues et les galets. Il y a une énorme différence de taille entre ces deux derniers éléments, et une vitesse de 20 à 30 km/h suffit pour donner à votre moteur le bon régime.
Étape 3 : le chargeur et la batterie
Une batterie nécessite une tension plus élevée que sa tension de sortie lors de son chargement, mais sachez tout de même qu’une tension trop élevée peut endommager la batterie. Le chargeur devra alors correspondre à la limite de votre batterie, en sachant que la tension du moteur va être proportionnelle à la vitesse de pédalage. Il est nécessaire de trouver votre courant de charge maximale. Pour ce faire, il suffit de vous équiper de votre multimètre, puis de mesurer la tension de sortie de votre moteur. La batterie n’est pas indispensable puisqu’il est possible de produire du courant directement en pédalant. Cependant, elle va permettre le stockage du courant généré. Ce qui représente une alternative intéressante si on l’accorde avec une batterie externe par exemple. Lors du choix de la batterie, il est préférable d’opter pour une batterie étanche, plutôt qu’une batterie contenant de l’acide. Celle-ci est plus dangereuse en cas de renversement. Une batterie de 18 A permet, par exemple, de recharger trois ordinateurs portables en pédalant quelques heures tout de même.
Étape 4 : les branchements et l’onduleur
Le branchement est simple : il suffit de brancher le + de la batterie puis le – en vue d’une meilleure sécurité. La roue sera donc entraînée pour produire de l’électricité. Pour cela, il faut brancher le + du moteur sur le + de la batterie, le – du moteur sur le – de la batterie. Une fois cette étape terminée, il faudra procéder de la même manière avec l’onduleur, qui va permettre de convertir le courant continu de votre batterie en courant alternatif. Sur cet onduleur, vous pourrez brancher votre Smartphone, une petite lampe ou tout autre appareil à recharger. En fonction de l’appareil à charger, vous passerez un peu plus de temps à pédaler évidemment. Il faut tout de même certaines connaissances techniques pour fabriquer un vélo générateur d’électricité, mais c’est malgré tout possible avec quelques accessoires. Les tutoriels complets sont disponibles sur solar.lowtechmagazine.com et nopanic.fr
Complètement débile, déjà la roue avant ne tourne pas sur un vélo fixe donc vous aurez beau pédaler… Et il faut utiliser un alternateur et non un moteur, à moins d’essayer de faire une connerie de mouvement perpétuel… Je ne parles même pas du côté onéreux et polluant de la solution…
A l’heure du VAE, cette solution est un peu technique, il est plus facile de recharger une batterie en roulant ou en adaptant votre vélo à assistance électrique en appartement, le fait de récupérer l’énergie lorsque le moteur/alternateur ne consomme pas de courant mais en produit, la dite batterie une fois chargée peut aussi servir à d’autres appareils électriques notamment les téléphones mobiles, les tablettes, les lampes rechargeables, etc…
Ce système une fois amélioré risque de se développer de plus en plus pour les gens qui voudront de l’électricité chez eux pour leur ordinateur.
Je crois qu’une paire de jambes de cyclistes (ou de quelqu’un qui pédale très fort) avoisinent 100 watts.
De bons onduleurs, des pertes réduites, on doit être entre 70% et 90% de rendements électriques (en pédalant 1 heure comme dans un tour de FRANCE, cela produira entre 70W×h et 90W×h, et avec le rendement d’une batterie autour de 70%, il faudra donc pédaler une heure pour espérer ressortir entre 49W×h et 63W×h. De quoi faire fonctionner mon gros ordinateur MAO (PC à base de J5005-itx entre 15,5W et 26W à 400%cpu, arrondissons à 20W en MAO avec l’écran 19W) entre 1h15 et 1h30 quand quelqu’un aura rechargé la batterie (amputé d’une jambe en 2017 et je ne sais pas quelle puissance je peux développer avec les bras).
Les gamers vont devoir pédaler plus longtemps pour recharger les batteries, ou passer leur ordinateur à ARM avec des processeurs kilocore (1000 cœurs à 1,78Ghz consommant moins de 1 watt).
Si le PC gamer actuel consomme 500 VA, il faudrait pédaler environ 10 heures pour jouer 1 heure.